01-10-2005, 07:29 PM
Tu y arriveras!
Les sentiments de culpabilité sont toujours présents devant le suicide d'un si proche. Après , on voit ce qu'il aurait fallu faire, du moins, on le croit dur comme fer. C'est vrai , si....,si.... il ne l'aurait peut-être pas fait à ce moment-là. Mais il l'aurait fait une semaine après, un an après...A moins de vivre 24h sur 24 avec lui, sans le quitter d'une semelle, (sans craquer soi-même d'épuisement nerveux), ce qui est impossible quand il s'agit d'un adulte ou d'un adolescent.
Mon fils a fait 3 ts avant de ne se laisser aucune chance. Je revis en boucle ses derniers jours, je ne peux pas m'empêcher de chercher la faille, comment je n'ai pas senti le danger plus que cela, comment j'ai pu prendre la décision de respecter ses projets un peu fous en me disant que pour une fois qu'il avait des projets, je ne pouvais pas me mettre en travers. J'ai pris le parti de le croire, de croire que c'était l'occasion pour lui de s'en sortir. Je n'aurais pas dû, maintenant, c'est évident. Mais à ce moment-là, c'était le quitte ou double et j'ai parié sur le double, voilà.
Chaque suicide a une histoire bien particulière et souvent très longue même si elle n'est pas toujours perceptible pour les proches . Et même si on sait, même si on prend toutes les précautions possibles, ils y arrivent quand même. Alors on se reproche un mot vif, une impatience, une négligence, une envie de respirer librement, en les oubliant, ne serait-ce qu'une heure ou deux.
Je ne sais pas les raisons qui te font dire que tu te sens responsable. Mais je suis pourtant certaine qu'il y a bien plus que la pire des choses qu'on aurait pu lui faire. Et ce pire, c'était probablement en lui qu'il l'a rencontré, il a dû vivre avec comme il pouvait. Il y a des événements déclencheurs mais l'explosif et le détonateur sont installés depuis longtemps.
Je sais que ce n'est pas facile de croire pour de bon que cette nouvelle vie vaut la peine de l'effort immense qu'elle demande pour s'y adapter. Insensiblement, on y arrive pourtant et un jour, ton frère sera plus ton compagnon de vie que toi sa compagne de mort. C'est long, avec des moments presque d'euphorie et puis des grands désespoirs . Je souhaite que pour toi, ce ne soit pas trop long car je t'imagine encore fort jeune, avec beaucoup de choses à faire dans ta vie.
Bien amicalement ( je ne te souhaite pas bon courage car cela m'exaspère quand on me le dit).
France.
Les sentiments de culpabilité sont toujours présents devant le suicide d'un si proche. Après , on voit ce qu'il aurait fallu faire, du moins, on le croit dur comme fer. C'est vrai , si....,si.... il ne l'aurait peut-être pas fait à ce moment-là. Mais il l'aurait fait une semaine après, un an après...A moins de vivre 24h sur 24 avec lui, sans le quitter d'une semelle, (sans craquer soi-même d'épuisement nerveux), ce qui est impossible quand il s'agit d'un adulte ou d'un adolescent.
Mon fils a fait 3 ts avant de ne se laisser aucune chance. Je revis en boucle ses derniers jours, je ne peux pas m'empêcher de chercher la faille, comment je n'ai pas senti le danger plus que cela, comment j'ai pu prendre la décision de respecter ses projets un peu fous en me disant que pour une fois qu'il avait des projets, je ne pouvais pas me mettre en travers. J'ai pris le parti de le croire, de croire que c'était l'occasion pour lui de s'en sortir. Je n'aurais pas dû, maintenant, c'est évident. Mais à ce moment-là, c'était le quitte ou double et j'ai parié sur le double, voilà.
Chaque suicide a une histoire bien particulière et souvent très longue même si elle n'est pas toujours perceptible pour les proches . Et même si on sait, même si on prend toutes les précautions possibles, ils y arrivent quand même. Alors on se reproche un mot vif, une impatience, une négligence, une envie de respirer librement, en les oubliant, ne serait-ce qu'une heure ou deux.
Je ne sais pas les raisons qui te font dire que tu te sens responsable. Mais je suis pourtant certaine qu'il y a bien plus que la pire des choses qu'on aurait pu lui faire. Et ce pire, c'était probablement en lui qu'il l'a rencontré, il a dû vivre avec comme il pouvait. Il y a des événements déclencheurs mais l'explosif et le détonateur sont installés depuis longtemps.
Je sais que ce n'est pas facile de croire pour de bon que cette nouvelle vie vaut la peine de l'effort immense qu'elle demande pour s'y adapter. Insensiblement, on y arrive pourtant et un jour, ton frère sera plus ton compagnon de vie que toi sa compagne de mort. C'est long, avec des moments presque d'euphorie et puis des grands désespoirs . Je souhaite que pour toi, ce ne soit pas trop long car je t'imagine encore fort jeune, avec beaucoup de choses à faire dans ta vie.
Bien amicalement ( je ne te souhaite pas bon courage car cela m'exaspère quand on me le dit).
France.
